En vacances, c’est l’école… du clown !
Durant la première semaine des vacances auboise, du 27
février au 2 mars, quatorze enfants se sont retrouvés au théâtre de Nogent sur
Seine pour des cours particuliers… Fini le français ou les mathématiques pour
un temps, ce joyeux petit groupe a appris pendant cinq jours à faire du clown.
Sous la direction de Corinne « Cacahuète » Tissier,
présidente de l’association Ville à Joies à l’origine du stage organisé en partenariat
avec la ville de Nogent sur Seine, les enfants ont commencé par découvrir l’origine
lointaine et Moyenâgeuse du clown avant d’en étudier la démarche jusqu’à ce que
chacun trouve son propre clown.
« On a tous un clown au fond de nous », assure
Corinne Tissier. « Colérique, paresseux, rêveur, il faut accepter de le
trouver et le laisser s’exprimer sur scène ».
Trois petites scènes et puis s’en vont
Ce qu’on fait les petits apprentis humoristes : une
fois trouvé un caractère et une démarche, ils se sont attelés à créer des
histoires en laissant s’exprimer leur clown, voyant trois scènes éclore de leur
imaginaire : une clownette cachée dans un carton qui interpellent des
clowns passants se demandant d’où vient le cri ; une séance de coiffure
particulière dans un salon pour clown ; un chef clown qui peine bien à
diriger son armée de clown.
Sous la direction de Corinne, épaulée par Amandine « Pupuce »
Nogeira, une lycéenne désireuse de devenir institutrice qui est venu soutenir
son professeur de théâtre du lycée et voir ce qu’elle pourrait faire plus tard
avec des enfants, les enfants ont peaufiné leurs histoires.
Leur spectacle mis au point, avant de le présenter au
théâtre de Nogent sur Seine le vendredi 16 mars à 20h15 en ouverture du quatrième
festival de clown, ils ont fait un essai le vendredi après midi, enchaînant les
trois scènes avant de partir sur un dernier salut, devant un public restreint
constitué de quelques parents.
Une liberté très ordonnée
Si les enfants doivent patienter deux semaines avant de
présenter leur spectacle en public, tout a été mis en œuvre pour qu’ils se
souviennent avec précision de tout malgré le temps à attendre.
Corinne Tissier le précise : « Nous avons
travaillé les scènes pour qu’elles soient bien calées. C’est le paradoxe du
clown : il donne le sentiment de faire n’importe quoi mais ses bêtises
sont particulièrement bien ordonnées ».
Toute la difficulté du stage a été de donner une liberté de
création aux enfants en leur apprenant à respecter la précision de l’enchaînement,
sans rien laisser au hasard.
Pari réussi avec ces 14 enfants et à renouveler avec 28
autres pour deux autres stages qui ont lieu cette seconde semaine des vacances
avec un nouveau stage clown pour enfants et un autre, burlesque, pour les ados.
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